AAARGH

| Accueil général | Accueil Rassinier |

**************

 

Le règne de la subtilité

par Paul Rassinier

***************

 

Autres textes de la série

| 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | 18 | 19 | 20 | 21 | 22 | 23 | 24 | 25 | 26 | 27 | 28 | 29 | 30 | 31 | 32 | 33 | 34 | 35 | 36 | 37 | 38 | 39 | 40 | 41 | 42 | 43 | 44 | 45 | 46 | 47 | 48 | 49 | 50 | 51 | 52 | 53 | 54 | 55 | 56 | 57 | 58 | 59 | 60 | 61 | 62 | 63 | 64 | 65 | 66 | 67 | 68 | 69 | 70 | 71 | 72 | 73 | 74 | 75 | 76 | 77 | 78 | 79 | 80 | 81 |

**********************************

 

 

Cette fin d'année a été fertile en événements qui ont -- parfois tragiquement, hélas! -- rompu la monotonie des temps. On a voté en Amérique et Eisenhower s'est tout de suite inquiété de la Corée; on a voté aussi en Sarre et, dans le même temps, un soldat français a trouvé la mort dans une querelle de bistrot; on n'a pas voté en Tunisie, mais le secrétaire général de l'U.G.T.T. a tout de même été assassiné, au retour d'une réunion de propagande; on n'a pas non plus voté à Casablanca mais, à la suite d'une grève déclenchée par la C.G.T. et soutenue par l'Istiqlal, il y a eu des dizaines de morts et de blessés; à l'Assemblée générale des Nations Unies, en Amérique, on a discuté longuement du problème colonial, mis la France sur la sellette et, force est bien de reconnaître que personne n'a trouvé la mort autour du tapis vert; le parti communiste a longuement discuté du cas de MM. Marty et Tillon et convoqué à Vienne un congrès des peuples pour la paix, mais c'est à Prague qu'on a pendu les gens avec l'assentiment et les encouragements chaleureux de leurs épouses et de leurs propres enfants; au Palais Bourbon, enfin, M. Pinay a posé une question de confiance qu'on désespérait de voir intervenir dans le débat: le gouvernement n'a qu'un peu de plomb dans l'aile [note 1: On dit que ce vote de confiance n'est qu'un sursis accordé à M. Pinay. C'est probable. On le verra à la discussion des articles de la loi de finances.] et, si des gens meurent de cette affaire, ils sont parmi ceux qui subissent le chômage et attendent toujours la convocation de la commission supérieure des conventions collectives.


Les élections sarroises

Bien qu'aucun traité de paix n'ait sanctionné la décision prise à son endroit, la Sarre est maintenant un Etat politiquement indépendant et, économiquement, dans la dépendance de la France. C'est la solution de fortune apportée au problème plusieurs fois centenaire du fer et du charbon entre lesquels passe une frontière nationale.

Pratiquement, c'est très bien pour les gens qui vivent du revenu des actions qu'ils ont dans les mines de fer et de charbon et qu'ils se transmettent de père en fils: ils réalisent pas mal d'économies sur les droits de douanes et les transports. Pour ceux qui extraient l'un et l'autre du sol, il n'y a rien de changé.

Périodiquement, le peuple sarrois élit donc et réélit une sorte de parlement à sa dimension: 50 députés. Cette opération se déroule sous la haute "protection" d'un ancien colonel français promu haut commissaire, puis, pour faire plus "démocratique", ambassadeur. Bien entendu, pendant qu'elle se déroule, les troupes françaises qui occupent le territoire se promènent nonchalamment dans les rues. Et, pour se prémunir contre les incidents possibles, on a pris soin d'interdire au préalable trois partis politique (dont le parti social démocrate allemand) suspects de germanophilie: ces sortes d'interdictions ne sont des crimes contre la conscience universelle que si elles se produisent dans les parties de l'Allemagne occupées par les Russes...

Malgré cela, un bon tiers du peuple sarrois s'est, par le moyen de l'abstention ou en votant communiste ou encore en votant pour une opposition assez peu consciente de ce qu'elle veut, déclaré hostile à la situation juridique qui est actuellement celle de la Sarre. Ce résultat est généralement considéré comme un succès pour la politique de M. Robert Schuman. Mais attendons la fin: qu'un jour vienne où la Sarre soit admise à se prononcer à l'abri de toutes les influences qui résultent de l'occupation qu'elle subit et on verra bien...

En outre, dans un petit patelin de la frontière germano-sarroise, une rixe de cabaret a opposé deux soldats français à la population autochtone. L'un d'eux en est mort. Pour savoir exactement ce qui s'est passé - si jamais on réussi à le savoir! - il faudra probablement attendre de nombreuses années encore. Côté allemand, on a dit que les deux soldats français étaient ivres et qu'ils avaient provoqué les civils allemands, mais, côté français, cette version n'a pas plus de valeur que celles qui, à l'occasion de semblables incidents, étaient accréditées dans l'opinion mondiale par l'état-major de l'armée allemande quand elle occupait la France. La version française est donc la suivante: Deux soldats français paisiblement attablés dans un débit de boissons ont été provoqués par les civils allemands qui se sont mis à chanter des hymnes nazis, puis, comme ils protestaient, ont été jetés dehors et lardés de coups de couteaux. Le gouvernement allemand a été prié de retirer sa version, ce qu'il a fait car... que vouliez-vous qu'il fit?

On nous dit que cet incident n'est pas le seul du même ordre: peu de temps auparavant, un sergent français avait été sérieusement blessé. Ce qu'il faut en conclure? Tout simplement que, quelles qu'en soient les raisons, il y a un état d'hostilité qui sévit entre les populations occupées et les troupes d'occupation, c'est-à-dire qu'il y a en Allemagne une résistance contre l'occupation française tout comme il y avait jadis en France, une résistance contre l'occupation allemande.

Il va de soi que cette résistance allemande - doublée elle aussi d'une collaboration - est bien la preuve que l'Allemagne toujours aussi incorrigible est toujours d'aussi mauvaise foi, tandis que la résistance française était une éclatante manifestation d'un patriotisme héroique qu'il convient de toujours louer.

Vérité en deçà, erreur au delà.

En attendant, des soldats français qui ont le tort d'avoir vingt ans et des Allemands qui ont celui d'avoir perdu la guerre, font les frais de ces subtilités.


Le problème colonial

Dans les journaux, on présente les événements de Tunisie et ceux du Maroc sous des titres différents, en caractères différents, dans des endroits différents. Et on leur donne un sens différent. Le seul caractère commun qui leur soit reconnu est celui-ci: il s'agit de troubles. Pour présenter ceux d'Indochine, on change jusqu'à la terminologie: ici, il s'agit d'une guerre.

Cette façon de procéder permet à la France de prétendre que la Tunisie et le Maroc ne relèvent que d'elle seule, tandis que l'Indochine est du ressort de l'organisation des Nations Unies. Ce distinguo est, lui aussi, assez subtil.

Il n'y a pas bien longtemps, l'Angleterre eût maille à partir avec l'Egypte et, très habilement, elle se tira -- provisoirement -- de ce mauvais pas, en faisant se battre les Egyptiens entre eux. A l'époque, au quai d'Orsay, on s'interrogea: cette affaire concernait-elle seulement l'Angleterre et l'Egypte ou bien l'organisation des Nations Unies? Après réflexion, on pencha en faveur du premier terme de l'alternative: en revanche, l'Angleterre promit de prendre la même position dans les affaires tunisienne et marocaine...

Avant l'affaire d'Egypte, il y eut celle de l'Iran dans laquelle c'est seulement après avoir aussi beaucoup réfléchi que la France se rangea aux côtés de l'Angleterre. Pour les mêmes raisons.

En réalité et bien qu'on présente séparément tous ces incidents à l'opinion, qu'il s'agisse du Maroc, de la Tunisie, de l'Egypte, de l'Iran ou même des rapports des petits Etats arabes avec Israel, c'est un seul et même problème qui est posé: celui des peuples colonisés. Et il est clair qu'on ne lui peut apporter qu'une solution d'ensemble. Or, il n'est pas moins clair que cette solution d'ensemble ne peut être envisagée que sur le plan de l'O.N.U. Mais voilà: il faudrait d'abord que l'O.N.U. fût une organisation sérieuse, ce qu'il est impossible d'admettre quand on la voit s'engager avec un tel esprit de décision sur les traces de son aînée la S.D.N.

Il y a donc peu de chances que, dans toutes les chancelleries, on prenne, en même temps, conscience de l'arrivée à maturité de tous les peuples colonisés.

Dans toutes les écoles de France - et probablement de l'Europe colonisatrice - on enseignait autrefois et on enseigne encore que les entreprises coloniales sont justifiées par le souci généreux d'aller porter dans des territoires lointains la liberté, la sécurité et tous les bienfaits de la civilisation à des peuples très en retard et menacés des pires catastrophes s'ils restaient livrés à eux-mêmes. On sous-entendait naturellement que le jour où ils seraient capables de se gouverner eux-mêmes, il était évident que leur volonté serait respectée.

Aujourd'hui, la civilisation au nom de laquelle on parlait a porté ses fruits: dans tous les domaines, ou à peu près, les colonies sont au niveau des métropoles sinon sur le plan matériel, du moins sur le plan moral et intellectuel.

Alors on leur dit qu'elles doivent de la reconnaissance aux métropoles qui les ont portées à ce standing et que cette reconnaissance elles n'ont d'autre manière de la témoigner qu'en restant en l'état de dépendance dans lequel on prétend les maintenir.

Et, pour tenter d'empêcher toutes les thèses contraires d'accéder à la notoriété, on compartimente le problème, on refuse de le discuter sur un autre terrain et sur un autre plan, que ceux des rapports directs qui existent entre une métropole et sa colonie.

Ainsi naît une ligue de toutes les colonies qu'on n'empêchera pas, quels que soient les moyens employés, d'arriver à une apogée menaçante pour le vieux monde.

Ainsi se place-t-elle déjà dans l'obédience du bolchevisme ou est-elle tentée de le faire.

Ainsi n'envisage-t-elle avec le vieux monde qui la tient sous sa férule que des rapports d'hostilité qu'il sera, plus tard, très difficile de transférer sur le plan de l'aménité.


Le problème gouvernemental

Passons sur le procès de Prague - verrons-nous de nouveau toutes les discussions publiques s'axer sur le sionisme et l'antisionisme, c'est-à-dire tourner à l'antisémitisme? - et sur ce congrès des peuples pour la paix au moyen duquel le parti communiste espère surtout sortir du splendide isolement auquel il s'est si bêtement condamné.

En France, non plus, la subtilité ne perd pas ses droits.

Au moment où paraîtront ces lignes, d'autres votes de confiance au gouvernement auront eu lieu et peut-être même serons-nous en pleine crise ministérielle. Je dis peut-être parce que cette hypothèse n'est pas exclue.

De toutes façons, ce 10 décembre, nous sommes déjà en présence des résultats d'un de ces votes de confiance: socialistes, communistes et R.P.F. ont mélangé leurs bulletins. A tort ou à raison ce n'est pas la question: c'est ce mélange seulement qui est en cause. De toute évidence, il sera maintenant très difficile aux socialistes de reprocher aux communistes de mélanger leurs bulletins de vote avec ceux du R.P.F. Ou bien, il faudra admettre que ce droit ne leur sera reconnu qu'avec leur permission et en leur compagnie.

Ceci pour montrer à quel degré de médiocrité en sont tombées les discussions entre les partis.

Bien sûr, le problème posé se situe bien au-dessus de ces menues contingences: à travers le débat centré sur le budget de la nation, c'est la situation économique dans son ensemble qui est sur la sellette.

Or, cette situation économique se caractérise présentement au moyen de deux éléments essentiels: la baisse des prix, réelle pour les privilégiés et factice pour les salariés, le chômage réel pour tout le monde.

Il y a environ deux mois, il avait été question de réunir la commission supérieure des conventions collectives pour examiner le pouvoir d'achat des salariés tel qu'il se définissait par les résultats de l'expérience Pinay.

On sait qu'en conséquence du projet d'échelle mobile, tel qu'il a été adopté par le Parlement au mois de mai dernier, aucune revalorisation des salaires ne peut intervenir tant que l'indice des prix n'a pas atteint la cote 149. Or, il y a différentes manières de calculer cet indice:

-- celle du gouvernement qui fait entrer dans ce calcul 216 articles dont plus de 200 sont de ceux que les salariés n'achètent jamais. D'après cette manière de calculer, l'indice des prix tourne autour de 145-146 et une réunion de la commission supérieure des conventions collectives n'est pas urgente...

-- celle des syndicats qui ramène la liste des articles à fait entrer dans le calcul à une quarantaine et prétend procéder par confrontation des budgets-types. D'après cette manière de calculer, du début à la fin de cette année, il y aurait une augmentation des prix de l'ordre de 10% selon les uns, de 15% selon les autres, ce qui signifie que l'indice tournerait autour de 165 selon les uns, de 155 selon les autres. Une réunion de la commission supérieure des conventions collectives serait donc urgente car la cote d'alerte fixée par la loi serait de toute manière largement dépassée.

-- celle enfin des gens de bon sens laquelle postule que, par les temps qui courent, les salariés dans leur énorme majorité, n'achètent plus guère que du pain, du lait, un peu de viande, le minimum de matières grasses et de vin, des vêtements pour les enfants seulement et le strict nécessaire de chauffage.

Cette dernière manière de calculer n'a rien de mathématique et elle ne conclut pas à un indice impossible à établir. Raisonnant uniformément sur le plan humain, elle prend l'expression "pouvoir d'achat" dans son acception littérale et elle fait intervenir le ralentissement de la production et le chômage consécutifs à l'expérience Pinay: elle en ajoute les effets à ceux de la baisse factice.

Dans l'esprit de ceux qui la prônent, le temps est venu de se rendre compte que les salaires français établis à un taux excessivement bas l'ont été par surcroît dans une période où les horaires hebdomadaires atteignaient une moyenne de 52 heures par semaine (nous étions loin de la loi de 40 heures!) et en fonction de ces heures supplémentaires que l'industrie a utilisé à plein. Aujourd'hui, René Belin, qui ne passe pas précisément pour un esprit disposé à l'exagération, écrit que la moyenne hebdomadaire est tombée à 43 heures et en tire des conclusions optimistes. De toute évidence, il faut en tirer cette conclusion que, si tous les ouvriers français qui travaillaient en moyenne 52 heures par semaine ne travaillent plus que 43 heures, il y a une baisse de 15% de leur pouvoir d'achat, donc, pratiquement une augmentation de 15% de l'indice des prix.

Mais le problème est bien plus grave: en cette matière, on ne peut pas raisonner sur une moyenne. Les industries les plus touchées sont celles dans lesquelles, aux temps du plein emploi qui a suivi la libération jusqu'aux environs de 1949, on n'a jamais travaillé plus de 40 heures. Dans celles-là, les ouvriers travaillent maintenant 24 heures et même 20 heures par semaine...

S'imagine-t-on la situation "économique" du travailleur qui, au salaire minimum, rapporte 2.400 fr. ou 2.000 fr. par semaine à la maison?

Je veux bien que tout le monde ne soit pas au salaire minimum, mais le salaire moyen ne dépasse tout de même pas 115 fr. de l'heure en province et ceci fait qu'avec les 40 heures hebdomadaires on n'atteint déjà pas les 20.000 francs mensuels. Avec 24 heures ou 20, cela fait des mois de 8 à 12.000 fr.!

En vertu de quoi, il est urgent de réunir la commission supérieure des conventions collectives.

Mais nous sommes prévenus: le parlement doit d'abord discuter la loi de finances, puis la politique extérieure, puis la réforme constitutionnelle. Et tout cela figure au programme du mois de décembre.

Dans les sphères officielles, on fait dépendre la stabilité politique et économique de la conclusion qui sera donnée aux débats qui auront lieu sur ces questions.

Elles sont donc urgentes - plus urgentes que la réunion de la commission supérieure des conventions collectives ainsi repoussé aux calendes.

Question d'appréciation.

A résoudre, elle aussi, sur le plan de la subtilité.

 


Autres textes de la série

| 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | 18 | 19 | 20 | 21 | 22 | 23 | 24 | 25 | 26 | 27 | 28 | 29 | 30 | 31 | 32 | 33 | 34 | 35 | 36 | 37 | 38 | 39 | 40 | 41 | 42 | 43 | 44 | 45 | 46 | 47 | 48 | 49 | 50 | 51 | 52 | 53 | 54 | 55 | 56 | 57 | 58 | 59 | 60 | 61 | 62 | 63 | 64 | 65 | 66 | 67 | 68 | 69 | 70 | 71 | 72 | 73 | 74 | 75 | 76 | 77 | 78 | 79 | 80 | 81 | 82 | 83 | 84 | 85 | 86 | 87 | 88 | 89 | 90 | 91 | 92 | 93 | 94 | 95 | 96 | 97 | 98 | 99 | 100 |


Ce texte a été affiché sur Internet à des fins purement éducatives, pour encourager la recherche, sur une base non-commerciale et pour une utilisation mesurée par le Secrétariat international de l'Association des Anciens Amateurs de Récits de Guerre et d'Holocauste (AAARGH). L'adresse électronique du Secrétariat est <aaarghinternational-à-hotmail.com>. L'adresse postale est: PO Box 81475, Chicago, IL 60681-0475, USA.

Afficher un texte sur le Web équivaut à mettre un document sur le rayonnage d'une bibliothèque publique. Cela nous coûte un peu d'argent et de travail. Nous pensons que c'est le lecteur volontaire qui en profite et nous le supposons capable de penser par lui-même. Un lecteur qui va chercher un document sur le Web le fait toujours à ses risques et périls. Quant à l'auteur, il n'y a pas lieu de supposer qu'il partage la responsabilité des autres textes consultables sur ce site. En raison des lois qui instituent une censure spécifique dans certains pays (Allemagne, France, Israël, Suisse, Canada, et d'autres), nous ne demandons pas l'agrément des auteurs qui y vivent car ils ne sont pas libres de consentir.

Nous nous plaçons sous la protection de l'article 19 de la Déclaration des Droits de l'homme, qui stipule:
ARTICLE 19 <Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontière, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit>
Déclaration internationale des droits de l'homme, adoptée par l'Assemblée générale de l'ONU à Paris, le 10 décembre 1948.


aaarghinternational-à-hotmail.com

| Accueil général | Accueil Rassinier |

L'adresse électronique de ce document est:

http://aaargh-international.org/fran/archRassi/prddh/prddh37.html