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JOURNAL DE LA COUR ET DE LA VILLE

 

par Paul Rassinier

 

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D.D.H. n° 62, décembre 1953, p. 7 à 11

 

Personne n'ignore que, pour ses déplacements, le Président de la République utilise un train spécial. Et personne, non plus, que le train présidentiel est somptueusement aménagé. Il comprend trois ou quatre voitures habituellement garées et soigneusement entretenues, à la gare d'Orsay. En déplacement, le Président ne doit pas manquer du confort dû à son rang, cela va de soi.

 Sur un signe du Président, soit qu'il ait décidé d'aller rendre hommage au bon roi Henri à Pau, inaugurer un barrage à Donzère-Mondragon ou une foire commerciale à Trifouilly-les-Oies, le train présidentiel prend le rail.

 L'opération nécessite toute une armée de larbins et de policiers : sur le parcours, toutes les préfectures sont alertées : de jour et de nuit, les voies sont inspectées, vérifiées, surveillées. Chaque kilomètre de rail est pourvu d'une imposante garde où se mélangent les employés de la S.N.C.F., les gendarmes et les policiers. Et, jusqu'au passage du train, tout le monde est sur les dents. Du moins, quand il passe, est-on sûr que le Président est dedans, qu'il y dort, qu'il y joue à la belote ou qu'il s'y entretient, avec sa suite, des affaires de l'Etat. Le train présidentiel, objet de tant de soins, n'est pas un simple chapeau de Gessler.

 Il n'en est pas de même de l'avion de M. le Haut-Commissaire en Indochine.

 M. le Haut-Commissaire en Indochine est aussi un grand personnage de la République. Toutefois, il n'a pas été possible de le doter d'un train spécial pour ses déplacements dans cette partie de l'Empire qui est confiée à sa garde vigilante : si les wagons existent, les rails sont coupés un peu partout. Et à quoi bon un train qui ne pourrait jamais circuler ?

 On a donc doté M. le Haut-Commissaire en Indochine d'un avion, ce qui lui permet d'aller d'une ville à l'autre en surmontant -- pardon : en survolant -- aisément toutes les difficultés.

 Vous pensez bien que cet avion, quand il prend le vol, c'est aussi toute une affaire et on imagine difficilement qu'il ne soit pas accompagné, au moins d'une escadrille de protection.

 Seulement, quand il prend le vol, M. le Haut-Commissaire n'est pas toujours dedans.

 Du moins en était-il ainsi, au temps de M. Bollaert, et M. Bollaert lui-même, mis en cause dans l'affaire des piastres, n'hésite pas à le proclamer bien haut pour sa défense.

 L'avion de M. le Haut-Commissaire Bollaert n'était cependant pas tout à fait un chapeau de Gessler : une fois, par exemple, il partit de Hong-Kong et on sut dans la suite -- tout à fait par hasard, entre nous -- qu'un peu de M. le Haut-Commissaire était à bord en la personne de sa fille. Vous pensez si elle s'ennuyait à Saïgon, la pauvre mignonne, et M. Bollaert lui avait dit :

 -- Tu n'as jamais vu Hong-Kong, chérie, si tu veux profiter de l'occasion...

 Elle en profita et tout se passa très bien à l'aller.

 Au retour, ce fut différent : Mlle Bollaert était toujours dans l'avion, mais, en plus, il y avait une valise contenant 1.350.000 piastres et une veste de capitaine avec quelques autres dizaines de milliers de piastres cousues dans les épaulettes. De capitaine, il n'y avait pas l'ombre et, d'autre passagers, pas davantage.

 On n'a jamais su à quel capitaine appartenait cette veste et on ne le saura jamais : personne n'a osé poser la question et personne ne la posera. Si elle n'était pas de capitaine, et qu'elle m'appartienne, la police m'aurait identifié depuis longtemps.

 Quant aux 1.350.000 piastres, un douanier un peu trop curieux voulut savoir à qui elles appartenaient. Pour répondre, il n'y avait, dans l'avion, que Mlle Bollaert et la veste du capitaine : tous deux se turent. Là-dessus, des mauvaises langues ont voulu insinuer que, peut-être, elles appartenaient à Mlle Bollaert.

 Ah ! mes amis !

 On ne sut la vérité que beaucoup plus tard, et c'est encore M. Bollaert qui la vint dire à la barre du Tribunal :

 « Quinze millions de piastres du Viet-Minh avaient été prises par nos troupes, et on avait décidé de lui en restituer 5.000.000 contre 1.350.000 piastres du Viet-Nam, -- précisément celles sur lesquelles la douane était tombée. »

 Ni le Président du Tribunal, ni ses juges assesseurs, ni le substitut du Procureur de la République, ni même l'avocat du défendeur, ne demandèrent  à M. Bollaert ce que « on » avait fait des 10 autres millions de piastres, et, s'ils avaient, eux aussi, été rendus au Viet-Minh, à quel taux, par qui et par quelle voie.

 Il est vrai que cette question eût été sans intérêt, voire déplacée, la bonne foi de M. Bollaert, de sa fille, de l'avion et de la veste du capitaine ayant été reconnue et proclamée par la commission parlementaire d'enquête sur le trafic des piastres.

 Et, il y a peu de chances qu'on la pose à M. Diethelm, autre grand personnage de la République dont le nom a été prononcé par les mauvaises langues à l'occasion de ce trafic de piastres : M. Diethelm a déjà fait savoir qu'il avait bien effectué plusieurs transferts, mais qu'il en avait reçu l'autorisation de M. Bollaert, ce qui le place, lui aussi, au dessus de tout soupçon.

 Quelques indiscrets ayant eu le mauvais goût de s'enquérir directement auprès des fonctionnaires de la douane et de l'office des changes en poste à Saïgon, ceux-ci répondirent que, couverts par le secret professionnel, ils n'étaient tenus de répondre que sur plainte régulière de M. le Ministre des Finances.

 Or, le Ministre des Finances n'en est pas à quelques millions de piastres près, il a déjà décidé de passer tout cela par pertes et profits et de ne pas porter plainte.

 Si bien que M. Diethelm, M. Bollaert, sa fille, l'avion, la veste du capitaine et quelques autres ayant aisément prouvé une innocence qui allait déjà de soi, personne ne connaîtra jamais le nom des voleurs.

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Quelques semaines avant la signature de l'armistice en Corée, un grand journal de New York avait annoncé qu' « une grande inquiétude s'était soudain emparée des milieux industriels américains », rien qu'à l'annonce de la nouvelle.

 Le vocabulaire des hommes est très limité : si vous étiez à l'écoute, le dimanche matin 29 novembre, vous avez pu entendre qu'à l'annonce des propositions de discussion en vue d'un armistice, prêtées à Ho Chi Minh par un journal suédois -- et, depuis, confirmées par la presse du Viet-Minh – « une grande inquiétude s'était emparée des milieux français de Saïgon. »

 Et, si vous avez lu l'Aurore du lendemain 30 novembre, vous aurez vu à quel point cette inquiétude y est traduite :

 -- Traiter avec Ho Chi Minh ?Nous ne sommes pas pressés, y dit M. Robert Bony.

 Avec la belle assurance et la tranquillité d'esprit des gens, une fois pour toute débarrassés du souci de se faire personnellement tuer.

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 Nous avons souligné en son temps que, lors de sa déclaration en vue d'obtenir l'investiture de l'Assemblée, M. Mendès-France avait dit des choses fort pertinentes sur l'Indochine.

 Nous nous croyions en droit d'attendre qu'il les répétât le 27 octobre dernier, dans le débat sur la guerre d'Indochine.

 Pas du tout : ce jour-là, M. Mendès-France était à Londres et, afin que personne ne put utiliser son bulletin de vote contre le gouvernement, il s'était fait mettre en position d'absence par congé.

 M. Mendès-France ne veut pas compromettre ses chances des succéder à M. Laniel en janvier prochain, par des prises de position intempestives à l'Assemblée.

 Mais il continue à dire de temps à autres des choses fort pertinentes.

 Ceci, par exemple :

 « Notre pays n'échappera pas à la décadence, il ne sortira du marasme, il ne rétablira sa puissance, il ne sauvegardera son indépendance qu'à la condition que toutes sortes de privilèges légaux ou clandestins exercés au dépens de l'intérêt général disparaissent, comme prirent fin, sous l'ancien régime, d'autres privilèges, nobiliaires ou corporatifs. »

 Et puis ceci, qui est une invitation non déguisée à une nouvelle nuit du 4 août, adressée aux privilégiés sus-nommés :

 « Il y a des heures cruciales dans l'histoire des peuples où certaines renonciations, certains sacrifices, ne sont pas seulement des primes d'assurance contre le pire, mais, j'ose le dire, des sortes de placements, car la plus heureuse et la plus sage des spéculations pour l'individu, c'est assurément de miser sur les progrès et la prospérité de la communauté tout entière. »

 Et puis encore ceci, qui est une manière de prendre acte que les partis de gauche ont généralement fait une politique de droite, quand les circonstances les portaient au pouvoir :

 « ... C'est une vérité trop ignorée en France, ceux qui veulent améliorer le régime économique et social du pays ne peuvent y réussir que s'ils s'imposent une politique financière droite et impeccable. Pour parler plus nettement, les partis de progrès n'ont chance de réaliser leur idéal que s'ils s'obligent à plus de rigueur financière que les partis conservateurs. Les erreurs leurs sont moins permises qu'à ces derniers, car elles compromettent durablement leurs efforts et sacrifient le sort de ceux-là mêmes que la gauche prétend défendre. »

 Mais, c'était au Père Lachaise, sur la tombe de Caillaux, le 21 novembre.

 Depuis sa fameuse déclaration d'investiture, à l'Assemblée, M. Mendès-France se montre beaucoup plus prudent et ces thèmes explosifs qu'il pourrait sortir à propos de n'importe quel article du budget actuellement en discussion, il les garde soigneusement dans ses archives.

 Se croyant près du but, M. Mendès-France a, paraît-il, décidé de se comporter en homme politique et non en tribun.

 Requiescat in pace.

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 Le 13 septembre 1944, le conseil de guerre départemental de l'Aveyron a condamné à mort un pauvre type suspecté de collaboration.

 Bien entendu, si pauvre qu'il soit, le malheureux se pourvut immédiatement en cassation.

 Mais le Commissaire du gouvernement, qui n'aimait pas beaucoup ces manières, demanda qu'il fût néanmoins exécuté, ce qu'on fit le 15 septembre.

 A l'époque, on ne badinait pas, dans l'Aveyron.

 Et voilà-t-il pas que, le 26 octobre 1945, soit un peu plus d'un an après, la Chancellerie se mêla de déclarer que le conseil de guerre départemental de l'Aveyron étant une juridiction irrégulière, ses décisions devaient être tenues pour nulles ?

 Mais l'homme était mort.

 On nous dit que le Commissaire du Gouvernement auteur de cet exploit est un Professeur d'une de nos meilleures Facultés de Droit.

 Et qu'il a la conscience tranquille.

 Bien sûr, voyons !

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 La France a trop de blé. Si le gouvernement laisse ce blé sur le marché, son prix baissera, paysans et boulangers seront mécontents.

 Le gouvernement a donc décidé récemment d'en exporter 6 millions de quintaux.

 Et voici comment l'opération se présente :

 Par décret du 31 juillet 1953, le prix du blé français a été confirmé à 3.650 fr. le quintal. Or, sur le marché mondial, il ne vaut que 2.145 fr. Les Américains, pris soudain de la folie du Dumping, offrent même le leur à 2.000 fr., rendu dans n'importe quel port.

 L'office national professionnel des céréales a donc acheté 6 millions de quintaux de blé à 3.650 fr. pour le revendre 2.145 fr. -- au maximum ! -- à l'étranger.

 Comme cela, au moins, le prix du pain ne baissera pas en France.

 Mais il paraît que cette opération fait quand même partie du plan de baisse généralisée et systématisée, du gouvernement.

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 Cette opération sur le blé ayant remarquablement réussi, le gouvernement l'a aussitôt renouvelée sur le vin : il faut être équitable dans la vie et on ne peut pas refuser aux vignerons ce qu'on accorde aux producteurs de blé...

 Le gouvernement vient donc d'acheter, à 400 fr. le degré hecto, 250.000 hectolitres de vin dont 200.000 destinés à l'Allemagne occidentale et 50.000 à la Hongrie, et qu'il revend sur la base de 300 fr. le degré hecto. Perte sèche importante.

 Mais le prix du vin ne baissera pas plus que celui du pain.

 Naturellement, le gouvernement est en train de mettre en place le dispositif qui lui permettra de réaliser la même opération sur la viande.

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 Toujours la productivité... Si on raisonne sur la S.N.C.F., on s'aperçoit qu'en 1929, elle employait 502.400 agents et, en 1952, 415.800. Or, le trafic a été du même ordre de grandeur pour ces deux années. On en déduit, qu'évaluée en unités kilométriques par heure de travail, la productivité a été, en 1952, bien supérieure à ce qu'elle était en 1929.

 Appliqué aux charbonnages de France, le raisonnement donne ceci :

 En 1927, 227.000 ouvriers du fond sortent 52,9 millions de tonnes de charbon ; en 1950, 178.000 mineurs du fond en extraient la même quantité ; en 1951, 167.000 ouvriers du fond sortent 55 millions de tonnes ; en 1952, 169.220 mineurs arrivent à tirer du fond 55.355.000 tonnes de charbon, c'est-à-dire un chiffre supérieur à celui de la meilleure année d'avant-guerre (55.100.000 tonnes) où l'on employait 208.778 mineurs de fond, travaillant 330 jours ouvrables contre seulement 285 jours en 1952.

 Et à Péchiney (aluminium et produits chimiques) que, pour un même personnel, la production de 1 en 1938 est passée à 1,4 en 1950, à 1,9 en 1951 et 2,25 en 1952.

 Inutile de vous dire que les actions Péchiney ont une cote confortable en bourse.

 Ni que les salaires de l'entreprise sont comme ceux de toutes les entreprises, inférieurs en pouvoir d'achat d'environ 30 % à ce qu'ils étaient en 1938.

 La productivité, c'est ca.

 Et si vous arrivez à en convaincre beaucoup de responsables sydicaux qui se disent syndicalistes, écrivez-le moi, s'il vous plait.

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 Deux tribuns populaires étaient unis par une amitié auprès de laquelle celle de Castor et Pollux n'était rien. La solidité de cette amitié s'expliquait par un idéal qui leur était commun et qu'ils s'efforçaient de concert, defaire prendre en considération par les foules du 7e secteur (3e, 4e et 10e arrondissements) de Paris.

 Vous avez déjà deviné qu'il s'agit de MM. Georges Hirsch et Priou Valjean, tous deux militants du Parti socialiste S.F.I.O.

 Vinrent les dernières élections municipales : au nom de l'amitié et de l'idéal, MM. Georges Hirsch et Priou Valjean se trouvèrent sur la même liste.

 Catastrophe : un seul des deux pouvait être élu.

 Et M. Georges Hirsch en tira la conclusion suivante : il fallait écrire à tous les électeurs pour leur demander d'affecter son nom d'un signe préférentiel.

 Au nom de l'amitié et de l'idéal, toujours.

 Les électeurs suivirent ce conseil et il fut élu.

 Mais, au nom de l'amitié et de l'idéal, M. Priou Valjean ne l'accepta pas ainsi : il contesta illico l'élection de M. Georges Hirsch.

 L'incident est maintenant réglé : on a trouvé un « job » à M. Georges Hirsch -- dont toute la vie se passa de « planque en planque » entre les théâtres nationaux, le journalisme plus ou moins officiel, et le conseil municipal de Paris -- il a démissionné et M. Priou Valjean prendra sa place au conseil municipal comme suivant de liste.

 Mais, pendant des mois, les démêlés que les deux amis avaient entre eux, revêtirent à leurs yeux beaucoup plus d'importance que ceux qu'ils avaient de concert avec le régime capitaliste.

 Vous pouvez me croire.

 Et, vive la sociale, quand même !

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 Et pour finir, voici la toute dernière de M. Max Brusset, député indépendant de la Charente-Maritime, et maire de Royan.

 Dans son journal, « Le Sud-Ouest » du 26 octobre, M. Max Brusset, après avoir protesté contre les grèves qui ont tant fait souffrir les étrangers à dollars en visite chez nous, s'en prend aux congés payés et à leurs bénéficiaires qui en profitent pour se baguenauder un peu partout à la mer ou à la montagne, comme si tout leur était permis. Or, il y a un endroit où les bénéficiaires des congés payés devraient par pudeur éviter de se rendre : les villégiatures de luxe où se donnent rendez-vous, pour l'été ou pour l'hiver, la clientèle étrangère bien « rembourrée ».

 On n'avait pas prévu ça, évidemment.

 Mais écoutez plutôt M. Max Brusset :

 « Sans doute serait-il excessif de créer des « zones de tourisme populaire » en essayant d'interdire les stations « de luxe » aux titulaires des billets de congés payés comme certains trains où ils n'ont pas accès. Du moins, ne serait-il pas souhaitable qu'ils soient canalisés vers des endroits où, tout en pouvant profiter des beautés de la nature, des ardeurs du soleil et des bienfaits de l'air marin ou du climat salubre de la montagne, leur présence ne constituerait pas un prétexte pour la clientèle aisée à se retirer pour leur laisser la place et à s'enfuir à l'étranger. »

  Autre inconvénient et il a son importance : les foules prolétariennes qui se déplacent « au hasard des goûts individuels » et se dirigent vers des lieux « qui étaient fréquentés naguère par la société » (M. Brusset dixit) se trouvent brusquement au contact du luxe ce qui renforce « leur haine du bourgeois », et fait prendre un sens concret à leur besoin de « lutte contre le capitalisme ».

 La parole est maintenant au gouvernement.

 On espère que, d'ici peu, le Ministre de l'Éducation nationale publiera une nouvelle carte de la France.

 Avec, indiqués en rouge, les lieux de villégiature où pourront se rendre les touristes pauvres et, en bleu, ceux qui, réservés aux touristes riches, leur sont rigoureusement interdits.

 Sous peine de procès-verbal.

 

 

N.-B. -- Un correspondant qui se dit « heureux d'avoir enfin trouvé une étude des problèmes paysans dans une revue prolétarienne » me fait remarquer que, dans mon dernier article, j'aurais dû donner quelques chiffres et non me borner seulement à indiquer qu'en gros, les agriculteurs représentent 40 % de la population. Voici donc, pour ceux que cela peut intéresser, ce qui ressort, sur ce sujet, des publications de l'office national de la statistique pour l'année 1946 :

 Population active de la France : 20 millions de personnes.

 Agriculteurs (sur ce chiffre), 7.400.000 personnes.

 Sur l'étendue des exploitations agricoles :

 57 % du total ont moins de 10 hectares.

 80 % ont moins de 20 hectares.

 96 % ont moins de 50 hectares.

 On n'a pas de données très exactes sur le niveau actuel de vie des paysans. La C.G.A. prétend que le revenu social de la paysannerie se montait, en 1951, à 113.000 fr. par tête et par an.

 Depuis que cet article a été écrit, un paysan authentique nous a envoyé une lettre qu'on lira ici en janvier avec ma réponse. Les chiffres qu'il donne corroborent ceux-ci mais ssont plus précis et montrent mieux encore la nocivité de la structure de la propriété paysanne.

 

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Défense de l'Homme, numéro 62, décembre 1953, p. 7-11.

 


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