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Sous le signe du serpent qui se mord la queue

suivi de

L'hydre

par Paul Rassinier

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La politique du ricanement

A Londres, au début de septembre, lorsqu'il fut acquis que les exigences de l'Anglo-Iranian Company avaient à peu près définitivement compromis les possibilités d'un arrangement amiable dans l'immédiat, entre l'Angleterre et la Perse, le Lord du Sceau privé de Sa Majesté se replia sur sa superbe et, dédaigneusement, déclara

-- Le monde libre peut se passer su pétrole persan.

La veille, un porte parole du gouvernement persan avait annoncé que son pays étudiait la conclusion d'accord de troc avec la Russie, -- au sujet du pétrole, précisément.

On ne sait pas où en est actuellement la conclusion de ces accords. Il est probable que le départ de M. Mossadegh à Washington en a remis le principe en cause, puisque les raffineries d'Abadan sont officiellement toujours aussi encombrées.

Plus perspicace que le Lord du Sceau privé de Sa Majesté, M. André Fontaine écrivit dans Le Monde du 4 octobre :

 


Mais M. André Fontaine, qui est un esprit distingué et n'a sûrement pas peur de férir des coups, ne voit cependant, de l'affaire, que les conséquences à sa hauteur. Les petits détails...

Les petits détails, c'est M. Gaitskell, le grand financier du Royaume-Uni à l'époque, qui nous en a donné une idée :

 

Cette dernière déclaration est sensiblement différente de celle du Lord au Sceau privé. Elle est aussi singulièrement plus proche de la réalité et elle définit exactement la cause du conflit. Pour ce qui est de sa solution, les événements qui ont suivi disent clairement que, pour faire plaisir aux actionnaires de l'Anglo-Iranian Company, le gouvernement travailliste de Sa Majesté, refusant de se contenter du tarif préférentiel et du fret, n'avait hésité, ni à risquer de faire sortir la Perse de la zone sterling, ni à faire peser sur la classe ouvrière anglaise la lourde charge de 300 millions de dollars de nouveaux impôts indirects. Indépendamment de l'inappréciable renforcement du bloc soviétique dont parle M. André Fontaine, du "Monde".

Les choses dans ce secteur, s'arrangeront probablement. Peut-être le seront-elles au moment où paraîtront ces lignes, par le compromis que M. Mossadegh est actuellement en train de négocier à Washington. Mais l'Angleterre ne semble pas avoir tiré grand profit de la leçon si on veut bien se reporter à ce qui se passe en Egypte.

En Egypte, il y a une Anglo-Egyptian Company. Celle-ci exploite un canal et non des puits de pétrole. Le contrat qu'elle avait avec l'Egypte est expiré depuis 1946 et, depuis cette date, les Egyptiens n'ont pas réussi à obtenir du gouvernement britannique un nouveau contrat sur d'autres bases. Un jour, ils ont été fatigués de parler dans le désert et ils ont pris, au sujet de leur canal, une décision semblable à celle que les Perses avaient précédemment prise au sujet de leurs puits de pétrole. Ca n'a pas traîné : on leur a envoyé des divisions aéroportées que, aux dires du Foreign Office, les populations égyptiennes ne cessent de provoquer insolemment malgré l'extrême gentillesse avec laquelle elles manient le fusil atlantique, la grenade et la mitrailleuse.

Le Lord du Sceau privé de Sa Majesté n'a pas déclaré que le monde libre pouvait se passer du coton égyptien que le gouvernement du roi Farouk vient d'offrir à la Russie des soviets en échange du matériel de guerre tchécoslovaque, du pétrole roumain, des bois, des machines et du blé russes.

Le nouveau ministre des finances n'a pas encore déclaré que le déficit en dollars de la balance commerciale anglaise s'augmenterait de quelques centaines de millions en raison de l'obligation qui résulte des événements d'aller acheter ailleurs aussi (aux Etats-Unis encore !), le coton dont l'Angleterre a non moins besoin que le pétrole.

Mais on peut avancer sans crainte aucune d'être démenti par les faits que les choses ici s'arrangeront moins facilement qu'avec l'Iran.

Et se demander par quel insondable mystère le gouvernement travailliste de M. Clement Attlee, si souple avec les Indes et par ailleurs si net et si catégorique avec d'autres trusts, s'est soudain senti une si grande et si coûteuse bienveillance à l'égard des seigneurs du pétrole et du Suez, en même temps que pris d'une si provocante frénésie dans deux domaines où la paix du monde et le bien-être de ses électeurs sont en jeu.

La perspective d'élections malheureuses sans doute.

Le lion devenu vieux, après s'être métamorphosé en un vulgaire chat de gouttières, est mort fou !


De la dernière...

Voici le tonnage des bombes qui furent jetées sur l'Allemagne au cours de la dernière guerre :


 En 1940. 10.000 tonnes
 1941   30.000
 1942 40.000
 1943  120.000
 1944  600.000
 1945 jusqu'en mai.  500.000
 Total 1.300.000

 

En moyenne 260.000 tonnes par an, 750 tonnes par jour !

En regard, d'après un économiste britannique, les pertes de production annuelle du Reich qui en résultèrent furent seulement de 2,5 % en 1942, 9 % en 1943, 17 % en 1944, c'est-à-dire hors de toutes proportions avec l'effort fourni en face.

Mais, en revanche, dans 61 villes de plus de 100.000 habitants, 3.600.000 habitations furent détruites, soit 70 %. Aucune statistique n'a encore été publiée quand au nombre des victimes civiles et à celui des objectifs militaires réellement atteints. Peut-être n'ose-t-on pas et cela se conçoit : il faudrait réviser complètement la notion du crime de guerre et refaire le procès de Nuremberg !


A la prochaine.

Le brigadier-général Olmsted a annoncé à la Chambre américaine des représentants, qu'au cours de l'année budgétaire 1951-52, les pays européens du pacte atlantique participeraient pour 11.380 millions de dollars à la défense commune. La part de la France dans ce total est de 3.000 millions de dollars, dont on se demande bien où on les prendra... ( 3.000 millions de dollars = 1.035 milliards de francs ).

Voici maintenant la proportion des hommes sous les drapeaux à la date du 30 juin, toujours d'après le brigadier-général Olmsted : Etats-Unis, 21,2 % de la population ( 4 millions ) ; Angleterre, 17,7 % ( 700.000 ) ; France, 17,8 ( 700.000 ) ; Italie, 6,5 % ( 350.000 ) ; Pays-Bas, 9,7 % ; etc... Pour l'Europe occidentale, la proportion moyenne est de 12, 8 %, soit près de 4 millions d'hommes.

Voici enfin la traduction de cet état de fait en langage économique, c'est-à-dire, pour chaque pays, le pourcentage de la production nationale consacrée à la préparation à la guerre : Grande-Bretagne, 9,6 % ; France, 9,3 % ; Italie, 6,3 % ; Grèce, 7,6 %, etc...

Comme on le voit, le rapport du brigadier-général Olmsted est complet. Il ne reste plus maintenant qu'à comparer ces chiffres avec ceux de l'articulet précédent qui donnent, eux, une idée précise des résultats qu'on peut obtenir grâce à cet immense effort !


Le plus terrible !

Froidement, le chroniqueur financier du journal Le Monde écrivait, le dimanche 28 octobre :

Au printemps dernier, c'est-à-dire au moment où la guerre de Corée a commencé à se stabiliser et à se transformer en un incident moitié militaire, moitié diplomatique.

Vite qu'on revienne à la guerre de mouvement avec grandes offensives, va-et-vient genre Tobrouk-El Alamein de la dernière, grande consommation de matériel humain et de matériel tout court, etc...

Les circonstances redeviendraient "exceptionnelles" et le niveau de "nos" avoirs en or et en devises recommencerait à monter.

Production et productivité

Notre système de production a une tendance naturelle à s'aligner sur les progrès scientifiques. S'il ne les épouse pas exactement, c'est que la structure du régime et notamment le mode de circulation des richesses produites s'y oppose

A ce système de production qui porte la marque de 1951, correspond, je l'ai maintes fois fait remarquer, un système de distribution à base d'étalon or et de salariat qui n'est autre que celui des Phéniciens et des Crétois mis à jour pour la dernière fois à la fin du moyen âge. La production l'embouteille à jet continu de la même façon que, sur notre réseau ferroviaire à la mode de 1832, la mise en service de quelques milliers de machines américaines dernier modèle embouteilleraient toute la circulation.

S'il est probable -- parce que l'Etat est gros gagnant dans l'affaire -- que notre système ferroviaire se modernisera progressivement, il y a peu de chances qu'il en soit de même de notre système de circulation des richesses, pour la raison bien simple que l'Etat et les grandes compagnies industrielles et financières y perdraient trop. Toute modernisation dans ce domaine suppose la disparition du profit et, par conséquent, du salariat. Or, les seules modernisations acceptables par les tenants du régime sont celles qui augmentent le profit et aggravent les conditions déjà dures du salariat.

Conséquence : le déséquilibre entre la production et la consommation est de plus en plus florissant. Quand il est trop florissant, on dérive vers la préparation à la guerre et vers la guerre elle-même les surplus de production dans les proportions ci-dessus chiffrées.

Il arrive que la guerre ne suffit pas ou n'arrive pas à temps. Exemple : la Corée.

Dans "La Grande Relève", Jacques Duboin remet sur le circuit de l'actualité, une histoire de charbon qui confirme cette thèse d'éclatante façon.

A force d'améliorer la productivité dans les mines, on est arrivé à produire 30 à 35 % de charbon de plus qu'en 1938-39. L'an dernier, bien que la moitié de la population française ait été dans l'impossibilité de se chauffer à suffisance, on s'est aperçu que la production dépasserait de 1 million 300.000 tonnes ce qui était prévu comme nécessaire et que le prix du charbon ne manquerait pas de baisser. Au printemps, donc, on a fermé quelques mines dans le Nord et à Saint-Étienne pour sauver les bénéfices des marchands de charbon.

En juin, guerre de Corée.

Dans la suite, intensification de la préparation à la guerre.

Au printemps de cette année, il nous manque du charbon.

Pas question de rouvrir les mines fermées : M. René de Mayer est allé aux Etats-Unis où il a négocié l'achat d'un million de tonnes de charbon. Comme on le félicitait des heureux résultats de sa mission :

- Ce charbon coûte fort cher, dit-il, et il est d'assez mauvaise qualité.

Tout autre commentaire serait superflu, disent dans ces occasions nos confrères de la presse accréditée.


Parallélisme.

En Angleterre, on soutient les marchands de pétrole contre les contribuables et on sacrifie le coton égyptien aux appétits des actionnaires de Suez. En France, on n'hésite pas entre les intérêts des marchands de charbon et ceux des mineurs et même de toute la population laborieuse. L'histoire du charbon se répète à peu près dans les mêmes termes sur les marchés du vin et du sucre qu'on transforme en alcool invendable, quitte à importer après coup. Elle se répète sur celui du blé, de la viande, etc...

Et le prix de la vie ne cesse de grimper.

Le tableau suivant donne une idée des répercussions de cette politique sur les indices du coût de la vie en Allemagne, en France, aux Etats-Unis, en Belgique depuis 1939 :


   1939  1945  1951
 France ....  100    2291
 Allemagne..  100  195  247
 Etats-Unis..  100  115  353
 Belgique.....  100  377  416
 Suisse.......  100  151  161

 

De ce tableau, il résulte que la France est le pays où le coût de la vie a le plus monté et la Suisse le moins. Coïncidence: c'est en France que les charges de la guerre passée et à venir sont les plus lourdes par rapport aux possibilités de production et c'est en Suisse qu'elles le sont le moins. Le cas des Etats-Unis est particulier : c'est aux Etats-Unis qu'on fait l'effort de guerre le plus grand mais, d'une part leur économie mieux au point a de plus grandes possibilités et, de l'autre, grâce à la maîtrise du marché mondial, ils réussissent, en dépit des apparences, à faire partager cet effort par tous les pays du monde dit libre. Ainsi s'explique que le prix de la vie n'y a que triplé tandis qu'il a été multiplié par 22 en France. Mais, voyez l'Allemagne où il n'est multiplié que par 2,5 malgré la défaite et ses conséquences économiques, l'occupation, le démantèlement, les contingentements qui lui sont imposés, etc.

Les meilleures références.

A force de triturer les indices, il est arrivé que ceux qui les calculent s'y perdent. Dans le dernier numéro de cette revue, je signalais le désaccord qui existe sur ce point entre la Statistique générale de la France, l'Institut d'observation économique et le Conseil supérieur de la fonction publique.

Pour remédier à cet inconvénient, M. G. Albert, du mouvement abondanciste, vient de produire un nouveau mode d'estimation du coût de la vie en prenant pour base le temps nécessaire à un ouvrier pour gagner un quelconque des éléments nécessaires à sa subsistance.

Partant de cette donnée que le salaire horaire moyen calculé à 11,90 pour l'année 1938 en France était passé à 121,20 en 1950, il a établi un tableau comparatif dont j'extrais les renseignements suivants :


 Pour gagner :   En 1938  En 1950
 1 kg. de pommes de terre  6 minutes 9 minutes 
 1 litre de vin 17 minutes   30 minutes 
 1 kg. de gruyère 1 h. 55'   4 h. 28' 
 1 kg. de bifteck 2 h. 40' 5 h. 13'  
 1 kg. de charbon 3 minutes 5 minutes  
 Un costume 46 heures   99 heures 
 une bicyclette 75 heures 115 heures  
 Etc    

.Dans tous les domaines, aux tarifs horaires officiels, il fallait plus de temps à un ouvrier pour gagner sa vie en 1950 qu'en 1938. Il va de soi que cette disproportion s'est encore aggravée à la suite des diverses manipulations sur les salaires auxquelles on a procédé en 1951.

Cette méthode de calcul est celle qui donne l'idée la plus exacte de la baisse du pouvoir d'achat dont la guerre est la cause. Elle est aussi la plus simple et la moins discutable.

Mais il y a peu de chances qu'elle soit prise en considération par les statisticiens officiels parce qu'il est très difficile de faire dire ce qu'ils ne veulent pas dire aux résultats qu'on obtient et parce que sa simplicité même la défend contre toute tentative de trituration.


Le malheur des uns...

Dans certains cas, le pouvoir d'achat dit excédentaire atteint des proportions qu'on a peine a imaginer.

Précisément toute la presse a rendu compte, le mois dernier, du bal Beistegui à Venise. Dans le monde des journalistes, ce fut à qui en dirait le plus de bien.

Beistegui (Charles de), c'est le nom d'un milliardaire américain qui possède à Paris un appartement où les escaliers disparaissent quand on presse un bouton, à Monfort l'Amaury, une somptueuse villa et à Venise un palais qu'il a acheté pour la modeste somme de 150 millions (de francs). Le bal qu'il y donna et qui réunit tous les grands de ce monde, de l'Aga Khan (venu dans un fauteuil à roulettes) aux Rothschild et à Barbara Hutton, lui a coûté 35 millions de francs selon les uns, 175 millions selon les autres.

Il y a quelques Beistegui, de par le vaste monde.

C'est pour qu'ils puissent vivre dans des palais de 150 millions et bazarder 35 ou 175 millions dans une seule soirée qu'on se bat en Corée et en Egypte, qu'on discute aux Iraniens leurs droits sur leurs pétroles, qu'on ferme les mines en France et qu'on y distille le vin ou les betteraves.

Et, aussi impudemment qu'ils étalent leur pouvoir d'achat excédentaire, -- la formule est jolie ! -- personne ne songe à le leur discuter sérieusement parmi ceux qui n'en ont pas ou presque.


Le coup de pied de l'âne

En France, il y a quelqu'un qui bat les records de M. Pleven [note 1 : La statistique générale de la France annonce 93.158 demandes d'emploi non satisfaites pour octobre, en précisant que 28.577 chômeurs sont secourus. a Marseille, au congrès de l'U.D.S.R., M. Pleven a annoncé seulement 50.000 chômeurs, tous secourus... et de M. René Mayer sur le chapitre de l'honnêteté de l'information, et c'est M. René Mazedier (Vous ne connaissez pas ? Moi non plus.) de l'hebdomadaire Carrefour.

Sous le titre "Les fonctionnaires ont-ils raison ?", ce René Mazedier nous informait, le 16 octobre, que :

"En 1914, le fonctionnaire le moins payé, le gardien de bureau, gagnait 1.000 francs-or par an, soit 135.000 francs d'aujourd'hui."

Or, ce jour-là, le louis d'or était justement coté 4.450 fr. à la bourse de Paris, ce qui portait à 222.500 fr. les 1.000 francs-or annuels du plus petit fonctionnaire en 1914 ?

Dans ce régime où il n'est possible d'éviter une catastrophe qu'en en provoquant une autre plus grave, sous le signe du serpent qui se mord la queue et pense pouvoir s'en repaître indéfiniment, il faut des Mazedier pour faire passer les Beistegui.

Paul Rassinier.

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L'HYDRE


Voici, d'après les journaux, comment se décompose le prix d'un litre d'essence à Paris :


 Prix à la sortie de la raffinerie 14 fr. 07
 Frais de mise en place ( transport de la raffinerie à la pompe ).   2 fr. 66
 Marge de distribution   2 fr. 1973
 Rémunération du pompiste   2 fr. 4075
  21 fr. 3343
 Taxe intérieure 37 fr. 5185
 Redevance au fonds de soutien des carburants nationaux   1 fr. 6817
 Redevance à l'institut des pétroles.   0 fr. 08
 Taxe de transaction et taxe locale sur la vente au pompiste  1 fr. 4925
 Taxe sur la vente au consommateur.   1 fr. 5925
 Supplément de taxe municipale.   0 fr. 30
  42 fr. 6652
  64 fr

 

L'essence n'est pas un produit à partir de la vente au détail duquel on peut bâtir des raisonnements généraux sur notre impensable système de perception des impôts. On nous dit que c'est exceptionnel. D'accord, mais c'est pousser l'impudence un peu loin.

Si on cherche à comprendre ce prélèvement massif, on lui trouve deux raisons : pour absorber, dans une certaine classe de la société, un pouvoir d'achat d'origine inflationniste que l'Etat fait tout pour maintenir excédentaire, et pour ne point mettre en trop mauvaise posture l'exploitation du réseau ferroviaire.

Le malheur est que tout se tient. En France, le réseau routier intervient surtout comme complément du réseau ferroviaire pour toutes les localités - et elles sont nombreuses ! -- qui ne sont pas desservies par le rail. Le prix du transport par la route s'ajoute donc à celui du transport par fer.

Et les commerçants reportent automatiquement sur le consommateur l'augmentation du prix de l'essence.

Comme ils calculent leurs marges sur les prix de revient, transport compris, l'opération permet d'augmenter leur pouvoir d'achat déjà excédentaire.

Et de diminuer celui de leurs clients !

P.R.

+++++++++++++++++++

On trouve, dans le même numéro, à la page 35, l'interpellation suivante:


Qu'attendent les écrivains pour empêcher cela ?


Si la justice à Paris est en train de réparer une erreur en innocentant Georges Dumoulin, à Lyon la Cour d'appel vient d'en commettre une de taille en frappant Paul Rassinier et Albert Paraz -- l'auteur et préfacier de Mensonge d'Ulysse-- à 15 et 8 jours de prison avec sursis, à chacun 100.000 francs d'amende et à 800.000 francs de dommages et intérêts, alors qu'ils avaient été acquittés par un tribunal correctionnel.

Notre collaborateur Paul Rassinier et Paraz se sont pourvus en Cassation et tout n'est pas encore dit, car l'on veut croire qu'il y aura des juges pour apprécier sainement la cause et se prononcer en conséquence.

Mais, en attendant, il y a les écrivains qui se doivent d'agir et de former vite un comité qui prendra la défense de la liberté de la presse et celle de Rassinier et de Paraz, d'abord devant l'opinion publique et ensuite devant le tribunal appelé à en décider en dernier ressort.

Tout espoir n'est donc pas perdu.

 


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