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DANS LES SENTINES DE LA POLITIQUE

par Paul Rassinier

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Défense de l'Homme, numéro 85, novembre 1955, p. 3-4

L'actualité

 

 

 Dans les journaux du 25 mai dernier, on a pu lire le curieux communiqué suivant:

« Nous avons indiqué hier que la D.S.T., procédant à diverses auditions de personnes suspectes de porter atteinte à la sûreté de l'État, avait, notamment, interrogé un financier soupçonné de verser des fonds à des organisations d'extrême gauche.
 Comme le précise un communiqué publié en fin de matinée par le Ministre de l'Intérieur, il s'agit de M. Igoin, né en Roumanie, à Targul-Frumof, et naturalisé français en 1938, dirigeant ou administrateur de sept sociétés, parmi lesquelles la Compagnie France-Navigation, la Compagnie métropolitaine et coloniale, la Société parisienne de banque et le Consortium du Nord. »

 Dans les jours qui suivirent, on apprit que, parti de rien, M. Igoin se trouvait à la tête d'une fortune personnelle évaluée à 7 milliards de francs.

 Puis plus rien.

 En France, nous avons l'habitude de voir les scandales financiers passer à l'étouffoir avec une remarquable célérité. Personne, cependant, ne s'attendait à ce qu'il en fût de celui-ci comme de tous les autres : le parti communiste était en cause et on pensait que M. Jean-Paul David ferait feu des quatre fers.

 Las !

 Le Consortium du Nord est bien la banque qui consent au journal l'Humanité d'importants découverts et par le canal de laquelle arrivent au parti communiste tous les fonds qui paient sa propagande ainsi que le démontrait un jour M. Jules Moch, à la tribune de l'Assemblée Nationale : la fortune personnelle de M. Igoin a bien été acquise au service de divers ministres communistes de la production industrielle, mais...

 Mais la Compagnie France-Navigation et la Compagnie métropolitaine et coloniale sont des affaires auxquelles s'est intéressée la banque Worms qui passe pour être celle de la Synarchie. Il est, par exemple, de notoriété que France-Navigation a été introduit en Bourse par la Banque Worms et cela est un fait précis.

 Quant à la Société parisienne de banque, Rothschild et Lazard s'y rencontrent.

 Et M. Igoin qui subventionnait le parti communiste était « directeur ou administrateur » de tout cela. Ce qui signifie que, par son entremise, de l'argent que les Worms, les Lazard et les Rothschild l'aidaient à palper, passait dans les caisses du parti communiste.

 Ce qui est symptomatique, c'est que, dans le même temps, les mêmes, créaient à l'Assemblée Nationale, le « courant d'opinion » qui porta M. Edgar Faure au Pouvoir (et qui l'y maintient !)

 On comprend maintenant, pourquoi ce scandale dans lequel étaient impliquées toutes les banques représentées dans le gouvernement Edgar Faure a été étouffé.

 Je crois bien avoir été le seul à signaler cette anomalie dans Le Parlement aux mains des banques.

 Personne ne m'a fait écho.

 Et même pas dans les publications amies !

 

∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞

 

 Puisque nous en sommes à la corruption...

 D'après André Marty (L'Affaire Marty, Editions des Deux Rives) en août 1953, le secrétariat du parti communiste a freiné le mouvement de grève qui tendait à se généraliser parce que « soutenir et élargir la grève générale eût gêné et même empêché la formation avec Daladier (Rothschild) Palewski (Worms) Soustelle (Lazard) et autres gaullistes, de ce Front national uni décidé avec eux le 2 septembre 1952 » (page 134).

 A Daladier, Palewski, Soustelle et Cie, le parti communiste aurait tenu le langage suivant : « Parlez donc (parlez seulement !) contre le réarmement allemand et nous freinons les grèves » (page 87).

 Sans aucun doute, ce langage tenu aux hommes politiques, l'a aussi été aux industriels.

 On aimerait donc savoir quels sont les patrons qui ont payé d'une parole hostile au réarmement allemand, la tranquillité sociale et le droit de ne pas accorder satisfaction aux revendications ouvrières si modestes aient-elles été.

 En attendant que la liste en soit publiée, peut-être est-il permis de tirer de cette affaire la moralité suivante : corrompu par les banques comme tous les autres, le parti communiste corrompt le syndicalisme.

 Comme tous les autres aussi.

 

∞∞∞∞∞∞

 

 Depuis le 15 octobre, on a beaucoup parlé des prochaines élections législatives et du mode de scrutin : comme à l'accoutumée, la majorité sortante cherche la loi qui lui serait le plus favorable.

 Il en est ainsi depuis bientôt un siècle : les modes de scrutin qui ont été en usage en France sont des plus variés et les raisons qui leur ont, tour à tour valu la préférence, ont toujours été la stabilité gouvernementale ou l'intérêt d'un parti, jamais le souci de la souveraineté nationale, c'est-à-dire d'en être l'exact reflet.

 En plus, cette fois, on a décidé de voter en plein hiver, c'est-à-dire de priver du droit de vote tous les citoyens qui habitent au-dessus de 800 m. d'altitude, et pour lesquels se rendre aux bureaux installés à cet effet sera un tour de force.

 Je propose qu'on introduise carrément dans la Constitution, la notion de souveraineté nationale au-dessous de 800 m. d'altitude.

 Après, on parlera de l'âge du capitaine !

 Ceci dit, cette histoire d'élections anticipées a tout de même un côté sérieux : la raison pour laquelle il s'est trouvé plus de députés décidés à abréger la durée de leur mandat que de l'avis contraire, ce qui, de mémoire de députés ne s'était jamais vu.

 Cette raison, la voici : la politique d'expansion économique dont les résultats sont si brillants que la France se trouve, sur le plan intérieur, dans une situation de trésorerie et, sur le plan extérieur, dans une situation monétaire catastrophiques.

 A l'intérieur, le budget accuse un déficit global d'environ 2.500 milliards qui est la somme des déficits budgétaires accumulés depuis une dizaine d'années : la fameuse impasse.

 A l'extérieur, la valeur du franc a été fixée à un taux si élevé par les accords monétaires de 1945 et 1946 (Bretton Woods et Washington) qu'en raison de la cherté de nos produits, il nous est absolument impossible de vendre quoi que ce soit autrement qu'en achetant cher sur le marché national, pour vendre bon marché sur le marché mondial, c'est-à-dire en subventionnant les gros exportateurs, ce qui aggrave le déficit budgétaire.

 Cela signifie que l'État est acculé à la dévaluation pour résorber le déficit budgétaire et rétablir l'équilibre de notre balance commerciale.

 Il est apparu à M. Edgar Faure -- et aux banquiers qui le maintiennent -- qu'une telle opération n'était pas concevable à la veille d'une consultation populaire et d'autant moins que la détente à fin de course et le problème colonial sont des éléments supplémentaires de perturbation de l'opinion. Sur ce point, il faut lui accorder le mérite de la perspicacité : il est maladroit de solliciter le suffrage des électeurs après une mesure de dévaluation qui aurait, au préalable, réduit leur pouvoir d'achat.

 Ça ne se fait pas.

 Mais après, tous les rajustements étant faits ou susceptibles d'être présentés comme en bonne voie, il n'y aurait plus grand risque.

 Pas folle la guêpe...


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