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A l'Académie de médecine

La peine de mort

par Paul Rassinier

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"Nous sommes tous des assassins", le film courageux d'André Cayatte dont Gaston Mirigneux rendait compte dans le dernier numéro, a eu, dans l'opinion publique, un retentissement plus grand que, dans certains milieux, on affecte de le penser.

A son tour, l'Académie de Médecine vient de se pencher sur le problème de la peine de mort.

Deux éminents médecins, le Pr Piédelièvre et son collaborateur le Pr Fournier viennent d'y faire une communication dans laquelle ils disent notamment:

 

En conséquence de quoi ils se sont résolument prononcés contre ce châtiment, ajoutant au surplus:

1. Que sur le plan médical et biologique, "après une exécution capitale, la conscience est sans doute abolie, mais les tissus continuent à vivre longtemps, et le médecin témoin de ces hautes oeuvres a l'impression d'une vivisection meurtrière suivie d'un enterrement prématuré".

2 . Que sur le plan philosophique, "le condamné que l'on tient pour un isolé dépend en réalité d'ancêtres lointains et innombrables, que son libre arbitre existe d'autant moins qu'il a subi aussi les influences qui ont contribué à le former et à provoquer le meurtre ou l'assassinat."

Ainsi est enfin posé clairement le problème de la responsabilité individuelle, cet effroyable dogme auquel les événements de la fin de la guerre, les ordonnances de 1944, le procès de Nuremberg et tous ceux qui l'ont suivi jusqu'à celui de Struthof et à celui d'Oradour, ont redonné une si tragique faveur.

La communication des deux professeurs a été accueillie plutôt froidement par le secrétaire perpétuel de l'Académie de Médecine, M. Baudoin et par un de ses membres, le Pr Tanon. Le premier a fait remarquer qu'il ne s'agissait que d'un point de vue personnel et qu'il n'était aucunement dans l'intention de l'Académie d'engager un débat sur ce problème. Parbleu!

Quant au Pr Tanon, "après avoir reconnu l'intérêt de cette communication, il a fait observer qu'il conviendrait en contre-partie de rappeler les raisons d'ordre social et juridique qui justifient la peine de mort."

C'est précisément tout le problème: il ne peut y avoir de raisons sociales -- essentiellement pratiques et par conséquent de classe! -- susceptibles de prévaloir contre les raisons de la morale. La société est faite pour l'homme et non l'homme pour la société. La réalité humaniste, c'est l'homme éternel et non la société phénomène conventionnel, artificiel et de circonstance.

Il est symptomatique que les journaux aient, eux aussi, fait un accueil très réservé à la communication des Prs Piédelièvre et Fournier. La plupart ont fait remarquer que "la peine de mort abolie en matière politique depuis 1848, subsiste dans notre pays en droit pénal, et sa légitimité, toujours à l'ordre du jour, a suscité maints débats et une abondante littérature."

Les tribunaux d'exception institués soit par le gouvernement de Vichy sous l'occupation, soit par le gouvernement provisoire à la libération, les délits sur lesquels ils ont été appelés à statuer et les peines qu'ils ont prononcées font qu'il n'est guère possible d'avoir beaucoup d'estime pour cette distinction jésuitique qu'on essaie de faire encore entre le droit politique et le droit pénal ou commun.

Il n'y a qu'un droit, et c'est le droit bourgeois qui laisse aux tenants du pouvoir la faculté de décider en toutes occasions si un délit est politique ou banalement commun. On l'a vu récemment avec l'affaire Duclos: arrêté, le député communiste a été mis au régime politique, mais les 700 manifestants qui avaient été arrêtés avec lui, pour les mêmes raisons et dans les mêmes circonstances, - pour le même délit! - ont bel et bien été jetés au droit commun.

Au reste, ce n'est pas de cela qu'il s'agit mais, de la peine de mort et, par ricochet, de la responsabilité individuelle.

Nous ne connaissons pas les Prs Piédelièvre et Fournier qui viennent aujourd'hui au secours d'André Cayatte. Nous savons seulement que le premier est le président de l'Ordre national des médecins.

Quelles que soient leurs opinions politiques: Bravo!

 

 


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