A chacun son rôle, fût-il ingrat: le mien semble bien être -- et il faut que je m'en fasse une raison -- de dégager les faits de la fantaisie dans laquelle une certaine presse se plaît à les enrober. Je vais donc encore infliger aux lecteurs de cette revue un de ces articles ennuyeux dont, de tous ses collaborateurs, je crois bien être le seul à posséder le triste secret.
Les choses dont je vais parler comportent cependant un côté fort divertissant: le budget de M. Pinay, ou plutôt, les circonstances dans lesquelles il fut élaboré puis finalement voté par l'Assemblée nationale.
Avant d'être celui de M. Pinay, ce budget fur celui de M. Pleven qui l'avait arrêté, en décembre dernier, à 3.400 et quelques milliards de dépenses dont 1200 à titre militaire. Pour l'équilibrer, M. Pleven n'avait vu d'autres moyens qu'une augmentation générale de 10% des impôts, ce qui provoqua sa chute. M. Edgar Faure qui lui succéda s'en alla, courant janvier, faire un petit tour à Lisbonne d'où il rapporta 400 milliards supplémentaires de dépenses militaires. En foi de quoi il put annoncer que les dépenses totales de l'Etat se trouveraient portées à 3.600 (sic) et quelques milliards. Pour les couvrir, il lui fallait, cette fois, non plus 10% mais 15% d'augmentation générale des impôts. A son tour, il chuta.
Vint M. Pinay. A celui-ci, on n'en remontre point. Tout de suite il vit que les dépenses étaient trop chargées de 205 milliards. Il retrancha ces 205 milliards du total. Très spectaculairement. Et sans toucher aux 1600 milliards de dépenses militaires, bien entendu. Puis il présenta au public un budget équilibré à... 3.679 milliards!
Les règles traditionnelles de l'addition et de la soustraction souffrirent un peu des résultats obtenus mais personne ne sembla y attacher beaucoup d'importance. En matière de finances publiques, il y a beau temps que deux et deux ne font plus quatre. Nous avons changé tout cela, dirait Molière.
Nous voici donc dotés d'un budget qui postule 3.679 milliards de dépenses dont 1600 intouchables, soit 43% pour la préparation à la guerre.
Pour que ce chiffre ne subisse aucune modification en cours d'exercice, il faut que soient réalisés 110 milliards d'économies sur les dépenses civiles et 95 milliards en sus sur celles de la reconstruction. Il faut en outre que divers emprunts émis dans différents secteurs de l'économie étatisée pour un montant total d'environ 150 milliards soient bien accueillis par le public. Après quoi, il restera encore 580 milliards à trouver: la confiance étant revenue grâce à la politique de baisse des prix, M. Pinay affirme qu'il se les procurera par la mise en vente des bons du Trésor pour un montant égal.
Le parlement sera en vacances jusqu'à la fin du mois de mai. D'ici là, M. Pinay n'aura donc pas de comptes à rendre sur les effets de sa politique. Le premier obstacle sérieux ne surgira probablement pas avant les échéances de juillet que peut-être il doublera (?) au moyen d'artifices de même valeur à reporter sur la discussion du budget additionnel. Mais qu'il en soit ainsi ou non, les finances publiques seront emprisonnées dans les dispositions votées. On peut donc, d'ores et déjà, prévoir
1. Les 205 milliards d'économies n'ayant pas été mis en circulation se retrouveront en manque à gagner dans les rentrées d'impôts;
2. Les emprunts prévus au titre de l'Electricité de France, de la reconstruction, des P.T.T., etc. ne produiront pas les sommes prévues;
3. Pour ce qui est des 500 milliards de bons du Trésor, on n'aurait jamais vu cela: il faut tenir compte que les emprunts émis dans les mêmes conditions pour équilibrer les budgets précédents n'ont jamais produit plus de cent milliards.
Sans tenir compte des imprévus qui peuvent surgir dans les comptes spéciaux du Trésor concernant la balance du commerce extérieur, la S.N.C.F., la sécurité sociale, etc. tout cela fait déjà un déficit budgétaire de l'ordre de 500 milliards à prévoir sur l'exercice en cours.
Ceci revient à dire que pour avoir voulu revenir aux temps irrémédiablement révolus de la politique d'emprunt et de baisse des prix dans le respect des structures, M. Pinay aura battu tous les records.
La politique de l'emprunt
D'une manière générale, l'emprunt augmente la dette publique de l'intérêt des sommes empruntées. Mais, le déficit budgétaire qui en découle se trouve reporté sur l'exercice suivant, ce qui le rend moins apparent. En principe donc, et pratiquement, cette politique n'est qu'un artifice.
Pour l'Etat, cet artifice est sans danger: le rythme continu de la dévaluation de la monnaie comble, et au-delà, les trous qu'il creuse dans les budgets. Qu'on songe aux sommes qui ont été empruntées par l'Etat vers 1875, au moment de la naissance de la IIIe République, au pouvoir d'achat qu'elles représentaient alors et à celui qu'aujourd'hui l'Etat offre de rembourser ou pour lequel il propose de continuer à servir des intérêts... Cette évolution de la situation financière caractérisée par des faillites successives et indéfiniment répétées a fini par tuer la confiance des prêteurs et fait dériver les liquidités provenant de l'épargne et du profit vers les placements fonciers. Elle s'aggrave d'une circonstance particulière à notre temps.
Les deux sources d'emprunts n'ont jamais été en effet que l'épargne et le profit, la première représentant les liquidités péniblement amassées par ceux qui travaillent, le second celles de ceux qui font travailler les autres.
Or, au cours des 77 années de ce régime républicain, on a tellement rogné sur le pouvoir d'achat qu'il n'y a plus d'épargne. Pour la source la plus importante de la politique d'emprunt, il est donc vain de parler de résurrection de la confiance: même si elle revenait, on n'en tirerait rien pour la raison que la génération spontanée est aussi impensable en matière de capitaux que dans tous les autres domaines.
Reste le profit. Ici on s'adresse à la bourgeoisie qui le détient: historiquement, on n'a jamais vu un bourgeois digne du nom prêter à l'Etat. Quelques dégénérés de la classe l'ont fait: ils en ont été ruinés. Il est de tradition que les bourgeois ont toujours investi leurs profits dans le foncier. Ils ne vont pas changer leur manière de faire maintenant que l'expérience a confirmé de façon éclatante leurs appréhensions instinctives.
Le gouvernement de M. Pinay fait donc appel à deux sources dont l'une est inexistante et dont l'autre se refuse à l'alimenter.
Quelqu'un a suggéré l'emprunt indexé. A ma grande surprise, j'ai trouvé cette suggestion dans un journal syndicaliste pourtant sérieux.
Le malheur est que l'artifice de l'emprunt indexé, c'est-à-dire avec garantie or est, lui aussi coulé dans l'esprit public: Poincaré y a eu recours en 1926, mais, en 1934, Laval a procédé en grand à une conversion des rentes amorcées en 1932 déjà. En 1936, il y a eu les emprunts avec garantie de change. Or, les garanties or ou de change ont été enlevées: une loi les avait données, une loi les a enlevées. Contrairement à ce que prétend le proverbe, on a pris deux fois l'oiseau sur le même nid: on ne l'y prendra pas trois. Et d'autant plus que ces discours ne s'adressent qu'à des bourgeois maintenant fort avisés.
Il va sans dire que l'emprunt indexé, s'il réussissait au stade de l'émission et si, pour une fois l'Etat tenait ses engagements à celui du remboursement, serait une catastrophe budgétaire comme on n'en vit jamais: qu'on songe un peu à ce que seraient aujourd'hui la dette publique et le déficit budgétaire de 1952, si tous les emprunts du passé avaient été indexés! Dans l'esprit de l'Etat, l'emprunt ne se conçoit qu'accompagné de la dévaluation, c'est-à-dire que comme un ultime moyen de voler le contribuable qu'on ne peut plus imposer.
En dernière analyse, M. Pinay pourrait prétendre qu'en maintenant les salaires à leur niveau actuel et en faisant baisser les prix, il pourrait redonner à la classe ouvrière les possibilités d'épargne qu'elle n'a plus, puis rafler les sommes épargnées.
Bien sûr. Mais le niveau de vie de la classe ouvrière française est actuellement si bas que seuls les bureaucrates russes et les jongleurs capitalistes italiens ont battu les records des nôtres. Il faudrait donc que la baisse escomptée soit considérable.
Il faudrait aussi que la classe ouvrière n'ait pas conscience de l'opération qu'on médite de faire sur son dos.
Et, dans l'un et l'autre cas, le gouvernement de M. Pinay joue perdant à cent contre un.
La politique de la baisse
Depuis deux mois, le brain-trust du Président du Conseil claironne dans tous les azimuts ses résultats remarquables. En réalité, pour le consommateur, rien ou à peu près n'a baissé. Tout au plus peut-on dire que les variations saisonnières des prix se sont inscrites dans l'indice général du coût de la vie et encore n'est-ce, au moment où j'écris, que pour moins de deux points: le lait, les pommes de terre nouvelles et quelques légumes. De toutes façons, cela ne tient pas à la politique du gouvernement.
Est-ce à dire que rien n'aurait pu baisser?
Toujours pour des raisons qui n'ont rien à voir avec les prétentions du brain-trust, des variations très sensibles auraient bel et bien pu être enregistrées dans les prix depuis fort longtemps.
Dans le dernier numéro, je disais que la clé des prix se trouvait en Amérique. Les statistiques publiées depuis confirment encore ce point de vue. En Amérique, il vient de se produire ce qu'on appelle un renversement de la tendance: d'acheteurs à n'importe quels prix, les Américains sont subitement devenus vendeurs grâce à la tournure prise par les événements de Corée vers le milieu de l'année 1951. Evidemment, on est toujours en état de guerre en Corée mais les choses s'y passent un peu comme dans " Le rivage des Syrtes " de M. Julien Gracq: il semble qu'on veuille surtout réserver l'avenir et les possibilités de reprendre les combats dès qu'un nouvel incident international en aura créé les conditions. De toutes façons, on ne casse plus grand chose et les stocks constitués par les Américains en prévision d'une guerre totale dépassent largement les possibilités découlement proposées par ce qui est devenu " une petite guerre de rien du tout ". Que la volonté de prolonger cette situation de fait soit une honte sur les plan humain est une autre histoire.
Economiquement, voici ce qu'ont été les indices des prix de gros avant et pendant les rafles de matières premières que les Américains ont opérées sur le marché mondial et ce qu'ils sont depuis qu'ils ne raflent plus:
1950 Début de la guerre de Corée |
1951 Cours le Plus haut | 1952 3 avril |
|
---|---|---|---|
Laine suint NY (Cents par lb). | 152 | 357 | 132,5 (1) |
Coton NY (Cents par lb) | 30,70 | 46,06 | 42,70 |
Coton Sao Paulo (Cruzeiros par balle).. | 223 | 468 | 269 |
Etain comptant Londres (liv. st. par tonne).. | 591 | 1615 | 964 |
Caoutchouc Londres (Pence par lb)..... | 23 | 72,5 | 32 3/4 |
Blé Chicago (Cents par boisseau)........ | 212 | 268 1/2 | 249 5/8 |
Mais Chicago (Cents par boisseau)...... | 147 | 194 3/8 | 183 8/4 |
Coprah Philippine-N. York (Dollars par tonnes) | 170 | 285 | 122,50 (1) |
Café New-York (Cents par lb.).............. | 49,10 | 51,15 | 53,33 |
Cacao NY (Cents par lb.) | 29,65 | 98,87 | 85,75 |
Sucre NY (Cents par lb.). | 5,80 | 8,05 | 4,40 (1) |
Cuivre NY (Cents par lb.) | 18 5/8 | 24 5/8 | 24, 5/8 |
On peut certes dire que, sauf pour la laine, le coprah et le sucre, les cours sont encore supérieurs à ce qu'ils étaient au début de la guerre de Corée. Mais pour des matières essentielles comme le coton, le caoutchouc, l'étain, le blé, ils le sont à peine. Au détail, cependant, les prix qui se sont alignés quasi automatiquement sur le cours de gros le plus élevé y restent.
On peut donc en inférer que, quand les prix de gros montent, ceux du détail les suivent dans le jour même -- ou quelquefois les précèdent! -- mais que, quand ils baissent, un an après, ceux du détail n'ont pas encore suivi.
Depuis le 25 février, on peut même ajouter qu'en deux mois d'exercice du pouvoir, M. Pinay n'a pas réussi à aligner les prix de détail sur ceux de gros.
Et calculer approximativement les bénéfices réalisés par tout ce qui fait profession de manipuler et vendre les richesses créées par le travail des hommes quand de telles moeurs sont d'un usage toléré, voire encouragé.
Une tactique
Il est de fait que tout ce qui fait profession de manipuler et vendre les richesses créées par le travail des hommes s'est retrouvé derrière M. Pinay pour le soutenir et a frénétiquement applaudi à ses élucubrations.
Il est impossible de ne pas remarquer que le renversement de la tendance accusé par la statistique précitée produisant ses effets depuis près d'une année, le monde du commerce et de l'industrie soutenait encore, le 20 février dernier, qu'une baisse des prix au détail était inconcevable. Et qu'il a suffi de l'arrivée au pouvoir de M. Pinay pour que ce même monde trouvât soudain la baisse générale très concevable. Il n'est que de comparer les discours de MM. Georges Villiers, Gingembre et Drugbert avant et après M. Pinay. On ne saurait mieux avouer qu'il s'agit d'une opération politique: le patronat français, la bourgeoisie et le petit commerce ont un président du conseil sinon de leurs rêves, du moins qui ouvre la voie à celui de leurs rêves, et ils lui facilitent la tâche, au moins en paroles. En retour, il facilitera, en fait, leurs petites opérations financières.
Or, au premier plan des préoccupations du patronat, de la bourgeoisie et du petit commerce, il y a deux choses également importantes: les impôts et les salaires. Les petits commerçants pratiqueront la baisse par affiche, c'est-à-dire en paroles et leurs marges bénéficiaires n'en souffriront pas. Quant au patronat, il fera état des baisses proclamées par les petits commerçants pour obtenir du gouvernement le blocage des salaires et son profit sera une fois de plus sauvé.
Passez muscade!
Mais nous recommencerons à parler de tout ceci dans trois mois.
Un exemple de baisse
On pense peut-être que j'exagère.
Alors voici un exemple qui résulte, lui, non pas du renversement de la tendance sur le marché mondial mais de la baisse saisonnière: il s'agit du lait.
Au 15 mars, le prix du lait a baissé de 4 fr. par litre. Les producteurs et surtout les ramasseurs ont un peu protesté mais la baisse a eu lieu quand même. Celle-là, elle est réelle et personne ne peut la contester.
Normalement, les prix des fromages et celui du beurre auraient dû s'aligner sur celui du lait.
Il est admis qu'en moyenne, avec 100 litres de lait on peut faire 4 kg. 500 de beurre ou 12 kg. de fromage type Munster.
Faites les calculs: la matière première entrant dans la fabrication de 4 kg. 500 de beurre ou de 12 kg. de fromage ayant baissé de 400 fr., tous les autres éléments du prix de revient restant les mêmes, le kilo de beurre aurait dû baisser de
400 fr.: 4,5 =88 fr.
et celui du kilo de fromage type Munster de:
400 fr.: 12 =33 fr.
Or, le beurre et le fromage d'origine française n'avaient pas baissé au moment où j'écris cet article. Mieux, le gouvernement impuissant devant la confédération des industriels du lait, était obligé de décréter une baisse de 65 fr. par kilo sur le beurre d'importation pour obtenir la baisse de l'autre par le moyen de la concurrence! [note 2: En passant: le beurre français est le plus cher du monde. Ainsi au début de l'année, au moment où le prix de gros du beurre était de 238 francs à Londres, de 308 francs à Dublin, de 280 francs à Copenhague, il atteignait à Paris 620 francs, ce qui le [le beurre étranger] rendait importable malgré sa profusion (20% supérieure à celle de 1938). Mieux: le gouvernement le stocke pour le faire monter, puis il en achète au Danemark pour le faire baisser. Incroyable mais rigoureusement vrai.]
Je pourrais citer d'autres exemples. Ils abondent: le vin, les cuirs, l'huile d'olive, les savons, etc.
Mais à quoi bon?
Tout le monde est maintenant fixé: la baisse des prix, dans la mesure où elle dépasse le cadre saisonnier, ne frappera que le " rossignol ", c'est-à-dire les soldes et restera virtuelle.
Mais le blocage des salaires justifié par cette supercherie sera, lui, très réel.
Et quand il sera obtenu, les prix recommenceront à monter.
Au coeur du débat
J'ai délibérément passé sous silence l'article le plus délicat des projets financiers de M. Pinay: l'amnistie fiscale.
Rassurez-vous: cette disposition ne vise pas le petit contribuable qui n'arrive pas à prélever l'impôt qu'on lui réclame sur son minimum vital: pour celui-là, pas de quartier, la contrainte!
C'est le gros financier qui a des capitaux et revenus non déclarés à l'étranger qui fait l'objet de la bienveillance de M. Pinay.
Celui-là n'a pas payé d'impôts depuis 1945.
On passera l'éponge sur le passé à condition qu'il fasse des déclarations régulières et sincères pour l'avenir.
Il rapatriera ses capitaux, les investira dans ses affaires et redonnera un coup de fouet à l'économie nationale étouffée, dit M. Pinay. Le sourire aux lèvres, l'autre chantonnera seulement un de ces vieux airs du folklore français: " La pénitence est douce, nous recommencerons, ron ron! "
Et l'économie nationale continuera d'étouffer.
Car c'est un autre problème qui se pose devant notre économie nationale, dans le cadre des structures traditionnelles: exporter ou périr.
Exporter, mais où?
Le monde entier est vendeur de tout, sauf la Russie et ses satellites!
Et à des prix qui sont aux prix français ce que leur sont les prix du beurre!
Il faut donc trouver le moyen d'exporter dans le monde oriental sans renforcer le bolchévisme.
Ou passer à l'économie distributive, c'est-à-dire sortir de l'échangisme étroit.
Comme on le voit, ceci est aussi une autre histoire.
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